A son lancement, le BMW X3 avait suscité un certain scepticisme. A peine plus petit qu'un X5, plutôt plus habitable mais moins confortable, le petit 4X4 de loisirs BMW semblait empiéter sur les plates-bandes de son grand frère. Au final, le succès rencontré par le X3 (260 000 exemplaires vendus dans le monde en deux ans et demi) compensa largement les quelques ventes volées au X5 vieillissant.
Aujourd'hui, la situation a bien changé. Premièrement, le X3 n'est plus le seul 4X4 de loisirs compact à vocation haut de gamme : le Toyota RAV4 vise désormais haut avec son moteur D-4D de 177 ch, tandis que le nouveau Land Rover Freelander singe le Range, jouant aux élégants des beaux quartiers. Deuxièmement, le nouveau X5 ayant revu ses ambitions à la hausse, il devenait nécessaire de redistribuer les cartes au sein de la gamme. Troisièmement, l'effet nouveauté passé, les ventes ont commencé à décliner : - 20,4 % en France lors des cinq premiers mois de 2006. Il fallait donc réagir ! A peine arrivé à mi-carrière, le BMW X3 revoit donc sa copie.
On se souvient que les boucliers en plastique non peint de la première mouture du X3 n'avaient pas suscité un grand enthousiasme. BMW l'a bien compris : le nouveau X3 se dote de pare-chocs peints mieux intégrés, qui prennent quelques rondeurs au passage. Seules les parties basses ou exposées restent de teinte sombre, afin de souligner l'aspect « baroudeur » du X3. Les optiques redessinées évoquent la récente BMW Série 3, tandis que les antibrouillards migrent en hauteur et que la calandre au double haricot enfle. L'ensemble gagne en finesse, en élégance... et en prestance.
On a souvent reproché au précédent X3 une qualité des matériaux pas toujours au niveau du tarif exigé. Le nouveau entend bien progresser sur ce point en adoptant une présentation intérieure plus cossue. Les plastiques voient leur standing revu à la hausse, tandis qu'une nouvelle moulure décorative fait son apparition sur la planche de bord. Enfin, des harmonies de teintes inédites figurent désormais au programme.
S'il était un point sur lequel le BMW X3 n'avait pas forcément besoin d'évoluer, c'était sur le plan des motorisations. A l'exception du 2.0i essence un peu juste, les autres motorisations ne manquaient guère de punch, qu'elles soient à 4 ou 6 cylindres. Pourtant, BMW s'est senti obligé de leur donner un coup de fouet. Ainsi, le X3 3.0i devient X3 3.0si en adoptant l'évolution à 272 ch du 6 cylindres en ligne essence de 3 litres, et le X3 2.5i s'appelle désormais X3 2.5si et voit sa puissance passer de 192 à 218 ch.
Mais, une fois n'est pas coutume, le X3 le plus performant carbure... au gazole ! Il s'agit du 3.0sd, animé par un six cylindres à double suralimentation à étages : un petit turbo se charge de fournir du couple à bas régime, tandis qu'un deuxième prend le relais pour délivrer la puissance en haut du compte-tours. Déjà vu sur la berline 535d, ce système permet d'obtenir ici 286 ch, ainsi qu'un couple phénoménal : 580 Nm entre 1 750 et 2 250 tr/min ! Doté d'une boîte automatique à 6 rapports, le X3 3.0sd atteint 240 km/h et accélère de 0 à 100 km/h en 6,6 secondes. Même un Range Rover Sport Supercharged de 390 ch ne peut suivre un tel rythme !
Le Range s'avouera de toute manière vaincu sur routes tourmentées. Les ingénieurs BMW se sont en effet bien gardés de modifier les réglages châssis du X3, sans doute le plus efficace des 4X4 de loisirs ! Une efficacité qui se paie cependant au prix du confort... de ce côté là, il y a donc peu d'espoirs d'amélioration.
La transmission intégrale xDrive repose toujours sur un différentiel central à embrayage multidisques, qui renvoie par défaut 60% du couple sur les roues arrière. Mais cette répartition peut varier dans de grandes proportions, jusqu'à renvoyer quasiment 100% du couple sur un même essieu. Enfin, la régulation du couple sur chaque train se fait en freinant, la roue patinant. On l'a compris, l'électronique est ici reine ! Par contre, l'absence de boîte de transfert rappelle que ce 4X4 se destine toujours à un usage routier avant tout. Le contrôle électronique de stabilité a quant a lui été reprogrammé afin de réagir en symbiose avec le système xDrive. Il peut désormais être partiellement déconnecté afin de redonner plus de liberté au pilote, tout en préservant un garde-fou électronique en cas de difficulté.
Avec ses nouveaux arguments, le BMW X3 affirme son positionnement haut de gamme : il pourra désormais toiser la concurrence britannique ou japonaise du haut de sa montagne de chevaux. Mais la proximité toujours grande avec le X5 pourra le gêner aux entournures…
Aujourd'hui, la situation a bien changé. Premièrement, le X3 n'est plus le seul 4X4 de loisirs compact à vocation haut de gamme : le Toyota RAV4 vise désormais haut avec son moteur D-4D de 177 ch, tandis que le nouveau Land Rover Freelander singe le Range, jouant aux élégants des beaux quartiers. Deuxièmement, le nouveau X5 ayant revu ses ambitions à la hausse, il devenait nécessaire de redistribuer les cartes au sein de la gamme. Troisièmement, l'effet nouveauté passé, les ventes ont commencé à décliner : - 20,4 % en France lors des cinq premiers mois de 2006. Il fallait donc réagir ! A peine arrivé à mi-carrière, le BMW X3 revoit donc sa copie.
On se souvient que les boucliers en plastique non peint de la première mouture du X3 n'avaient pas suscité un grand enthousiasme. BMW l'a bien compris : le nouveau X3 se dote de pare-chocs peints mieux intégrés, qui prennent quelques rondeurs au passage. Seules les parties basses ou exposées restent de teinte sombre, afin de souligner l'aspect « baroudeur » du X3. Les optiques redessinées évoquent la récente BMW Série 3, tandis que les antibrouillards migrent en hauteur et que la calandre au double haricot enfle. L'ensemble gagne en finesse, en élégance... et en prestance.
On a souvent reproché au précédent X3 une qualité des matériaux pas toujours au niveau du tarif exigé. Le nouveau entend bien progresser sur ce point en adoptant une présentation intérieure plus cossue. Les plastiques voient leur standing revu à la hausse, tandis qu'une nouvelle moulure décorative fait son apparition sur la planche de bord. Enfin, des harmonies de teintes inédites figurent désormais au programme.
S'il était un point sur lequel le BMW X3 n'avait pas forcément besoin d'évoluer, c'était sur le plan des motorisations. A l'exception du 2.0i essence un peu juste, les autres motorisations ne manquaient guère de punch, qu'elles soient à 4 ou 6 cylindres. Pourtant, BMW s'est senti obligé de leur donner un coup de fouet. Ainsi, le X3 3.0i devient X3 3.0si en adoptant l'évolution à 272 ch du 6 cylindres en ligne essence de 3 litres, et le X3 2.5i s'appelle désormais X3 2.5si et voit sa puissance passer de 192 à 218 ch.
Mais, une fois n'est pas coutume, le X3 le plus performant carbure... au gazole ! Il s'agit du 3.0sd, animé par un six cylindres à double suralimentation à étages : un petit turbo se charge de fournir du couple à bas régime, tandis qu'un deuxième prend le relais pour délivrer la puissance en haut du compte-tours. Déjà vu sur la berline 535d, ce système permet d'obtenir ici 286 ch, ainsi qu'un couple phénoménal : 580 Nm entre 1 750 et 2 250 tr/min ! Doté d'une boîte automatique à 6 rapports, le X3 3.0sd atteint 240 km/h et accélère de 0 à 100 km/h en 6,6 secondes. Même un Range Rover Sport Supercharged de 390 ch ne peut suivre un tel rythme !
Le Range s'avouera de toute manière vaincu sur routes tourmentées. Les ingénieurs BMW se sont en effet bien gardés de modifier les réglages châssis du X3, sans doute le plus efficace des 4X4 de loisirs ! Une efficacité qui se paie cependant au prix du confort... de ce côté là, il y a donc peu d'espoirs d'amélioration.
La transmission intégrale xDrive repose toujours sur un différentiel central à embrayage multidisques, qui renvoie par défaut 60% du couple sur les roues arrière. Mais cette répartition peut varier dans de grandes proportions, jusqu'à renvoyer quasiment 100% du couple sur un même essieu. Enfin, la régulation du couple sur chaque train se fait en freinant, la roue patinant. On l'a compris, l'électronique est ici reine ! Par contre, l'absence de boîte de transfert rappelle que ce 4X4 se destine toujours à un usage routier avant tout. Le contrôle électronique de stabilité a quant a lui été reprogrammé afin de réagir en symbiose avec le système xDrive. Il peut désormais être partiellement déconnecté afin de redonner plus de liberté au pilote, tout en préservant un garde-fou électronique en cas de difficulté.
Avec ses nouveaux arguments, le BMW X3 affirme son positionnement haut de gamme : il pourra désormais toiser la concurrence britannique ou japonaise du haut de sa montagne de chevaux. Mais la proximité toujours grande avec le X5 pourra le gêner aux entournures…
No comments:
Post a Comment